L’apparition des mondes virtuels en ligne dans les années 1990-2000 définit de nouveaux paradigmes de l’habité, de l’inhabité et du passage du temps. Construits par des avatars, ces univers persistants d’apparence immaculée sont toutefois soumis à plusieurs niveaux d’obsolescence et de disparition de la vie simulée. Interroger le déplacement de la notion de « ruines » de/dans ces environnements synthétiques ouvre la voie de sa reconsidération esthétique, matérielle et historique à l’aube de la construction du Web 3.0. Ainsi, ce travail de recherche-création se contient comme une excavation mediarchéologique et poétique du passé proche à travers l’exploration couche par couche de ces univers aux temporalités feuilletées. Il s’agira non seulement de les étudier dans leur matérialité technologique mais également « en surface » à la première personne pour comprendre comment l’obsolescence affecte les décors. À partir de ces deux éléments fondamentaux de cartographie sur lesquels s’articulent notre étude généalogique, la ruine transposée au contexte virtuel devient une grille de lecture de ces mondes en rupture avec sa propre histoire où se projettent passé, présent et futur.
Mondes virtuels en ruines : une approche interdisciplinaire de l’archéologie des media
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